Avoir un beau jardin, fleuri et verdoyant suppose de bien l’entretenir. Or l’eau, vitale pour les plantes, est une denrée précieuse qui se raréfie et qu’il convient de consommer avec modération. D’ailleurs, en période de sécheresse, des arrêtés préfectoraux limitent régulièrement la consommation d’eau. C’est pourquoi nous vous proposons quelques conseils et astuces pour avoir un magnifique jardin tout en limitant au maximum votre consommation d’eau.
1/ Optez pour un récupérateur d’eau de pluie
L’utilisation de l’eau de pluie est à la fois économique et écologique. Elle est idéale pour l’arrosage des plantes car elle ne comporte ni chlore ni autre additif. Soulignons que cette eau n’est pas potable et n’est pas destinée à être consommée mais que vous pouvez l’utiliser pour un usage domestique (lavage du linge ou des sols par exemple).
Un récupérateur d’eau de pluie est donc très utile puisqu’il vous permettra d’économiser jusqu’à 40 % du montant de votre facture d’eau. Il existe des récupérateurs de toutes formes et tailles. Ils sont très simples à installer si vous optez pour un récupérateur d’eau de pluie extérieur. Vous l’installerez de préférence à proximité d’une toiture ou d’une gouttière. En ce qui concerne l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie enterré, il vaut mieux faire appel à un professionnel et se renseigner au préalable sur la législation en cours, car vous devrez disposer d’un réseau d’eau secondaire afin de séparer cette eau du réseau d’eau potable.
2/ Recyclez les eaux usées domestiques
Les eaux usées peuvent constituer un moyen à la fois économique et écologique pour arroser vos espaces verts, à condition d’être utilisées immédiatement (afin d’éviter la prolifération de bactéries), et si elles sont exemptes de savon ou détergent.
3/ Puisez l’eau à la source
Utiliser l’eau d’un puits ou d’une source sur votre terrain vous permettra de faire des économies. Veillez toutefois à agir de façon responsable en n’épuisant par les nappes souterraines. Pour cela voir notre article « Comment détecter une source d’eau » et « Le sourcier mène l’eau à la baguette ».
4/ Choisissez des plantes peu gourmandes en eau
Certaines variétés sont moins consommatrices d’eau que d’autres et pourtant tout aussi belles, alors autant opter pour celles-ci. Ainsi, les plantes grasses qui survivent dans les milieux arides ne nécessitent que très peu d’eau qu’elles stockent dans leur feuillage. Les cactées, l’aloe vera ou l’agave feront un très bel effet dans votre jardin et ne demanderont que peu de soin et d’eau. Certaines plantes que l’on trouve en Méditerranée, tel le romarin ou la lavande, sont également recommandées. Les conifères ou les plantes de haies, comme l’éléagnus, agrémenteront aussi votre jardin sans consommer d’eau. De même, il existe de nombreuses variétés qui donnent de belles fleurs sans pour autant consommer d’eau, comme la Rock Daisy ou la verveine. Alors n’hésitez pas à demander conseil à votre pépiniériste.
5/ Passez au xéropaysagisme
Le xéropaysagisme est l’art de créer un jardin sans eau, ou presque. C’est un concept qui se développe de plus en plus compte tenu de la raréfaction de l’eau et de la volonté de préserver cette denrée précieuse. Afin d’être efficace, il suppose une étude préalable des sols et un aménagement adapté du jardin. Par exemple, afin que l’eau de pluie s’écoule bien dans les sols, on privilégiera une construction des espaces de plantation en étage. (voir notre article sur le xéropaysagisme).
6/ L’art de l’arrosage
Arroser correctement est essentiel, tant pour la survie de vos plantes que pour la planète.
Un système d’irrigation efficient peut permettre d’économiser de l’eau.
Afin d’éviter l’évaporation de l’eau, il est important de choisir le bon moment pour arroser: tôt le matin ou tard le soir. Un arrosage en pleine journée est inutile et consomme beaucoup trop d’eau puisque 60 % de l’eau sera évaporée avant de pouvoir nourrir la plante.
Un système d’arrosage goutte à goutte ou un tuyau poreux permet de réguler la quantité d’eau distribuée en limitant son ruissellement et de programmer l’arrosage aux heures les plus fraîches.
L’arrosoir est souvent préférable au tuyau pour limiter le phénomène de ruissellement et permet d’utiliser moins d’eau pour le même résultat.
Evitez les arroseurs automatiques avec projection aérienne qui favorisent l’évaporation de l’eau.
Il convient d’arroser le pied des plants et d’éviter le feuillage (car cela abîme la plante et favorise les maladies). Privilégiez des arrosages plus réguliers et moins importants afin que l’eau pénètre bien dans la terre. Un arrosage hebdomadaire de grande ampleur ne permet pas à la plante de tout consommer et engendre des déperditions d’eau.
Binez régulièrement le sol pour aérer la terre, cela permet à l’eau de pénétrer plus rapidement dans le sol vers les racines et évite qu’elle ne s’évapore.
Notons qu’il faut être attentif à bien arroser les plantes que l’on vient de mettre en terre. En effet, l’arrosage facilite l’enracinement en profondeur.
7/ Ne négligez pas le paillage et pensez à l’utilisation des Oyas
Le paillage est incontournable pour économiser l’eau car il retient l’humidité de l’arrosage et de la rosée et évite la prolifération de mauvaises herbes consommatrices d’eau. (Voir notre article : « Pourquoi le paillage d’un sol permet de faire l’économie d’eau? »).
Les oyas permettent d’alimenter les plantes tout en réalisant des économies d’eau.
Les oyas sont fabriquées à partir de terre cuite à basse température. Leurs parois poreuses vont permettre à l’eau de sortir lentement pour se diffuser dans la terre.
On parle de 50 à 70% d’économie d’eau pour assurer l’irrigation des plantes.
(Voir notre article : “Des oyas pour alimenter votre jardin en eau“)
8/ Attention aux fuites
Pensez à vérifier régulièrement les robinets et tuyaux afin de vérifier qu’il n’y ait pas de fuites car elles constituent un gaspillage d’eau très important. Un robinet qui fuit goutte à goutte représente une perte de 4 litres par heure soit presque 200 euros par an.
En conclusion, économie et écologie vont de pair au jardin.
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Ayant grandi en Normandie, en bord de mer, dans un climat doux et humide, l’eau ne me semblait pas un sujet crucial il y a quelques décennies. J’étais alors plus préoccupée par la pollution et d’autres sujets environnementaux: vivre en respectant la nature et en étant éco-responsable me semblait une évidence.
C’est en devenant maman que j’ai commencé à m’intéresser vraiment à l’eau, à sa qualité, à sa disponibilité, et je me suis alors documentée sérieusement.
De même, les nombreux scandales d’eau contaminée, notamment aux Etats-Unis, m’ont profondément indignée. J’ai alors pris conscience que si individuellement nous n’avons pas beaucoup de pouvoir, en revanche la diffusion d’informations conduit à une sensibilisation collective qui peut avoir des répercussions très positives pour l’environnement.
Il est vital de préserver la planète car nous n’en sommes pas propriétaires, nous ne faisons que passer et devons laisser une Terre aussi riche et belle que nous l’avons trouvée. Chacun de nous est concerné et peut agir à sa manière.
C’est pourquoi je souhaite partager avec vous mes recherches et les sujets qui me passionnent car « les petits ruisseaux font les grandes rivières » et plus nous serons nombreux à nous mobiliser et à œuvrer pour notre planète, plus celle-ci a de chances de rester la Planète Bleue.
